Comment tailler un olivier qui a perdu ses feuilles sans le fragiliser ?

Quand j’ai vu les feuilles de mon olivier tomber les unes après les autres, j’ai tout de suite pensé au pire. Pourtant, ce genre de situation n’est pas forcément dramatique. Comme beaucoup de plantes méditerranéennes, l’olivier sait s’adapter… mais il a aussi besoin d’un petit coup de main pour se remettre d’un coup de stress. C’est là que la taille intervient, à condition de ne pas s’y prendre n’importe comment.

Dans cet article, je vous explique comment tailler un olivier qui a perdu ses feuilles tout en respectant son rythme naturel. J’ai pris le temps de bien me renseigner, de comparer les pratiques, et je vous livre ici mes conseils les plus utiles 🌞

Avant de sortir le sécateur, je prends toujours un moment pour observer et comprendre ce qui a pu se passer. La perte de feuilles est souvent un symptôme de stress, pas une cause en soi. Et il existe plusieurs facteurs possibles :

Souvent, c’est un mélange de tout cela. Ce qui compte, c’est de ne pas agir dans la précipitation.

Pas de panique si l’arbre semble nu : un olivier peut perdre toutes ses feuilles et repartir ensuite. Pour savoir s’il est encore en forme, je fais quelques tests simples.

Je gratte doucement l’écorce d’une branche avec mon ongle. Si c’est vert et souple en dessous, c’est bon signe : la sève circule encore. Je regarde aussi s’il reste quelques bourgeons dormants. Même petits, ils peuvent annoncer une belle repousse. En revanche, si les branches sont cassantes, sèches et grises, là, il y a des zones à retirer.

Cette étape me permet de distinguer les parties encore vivantes de celles qui ne reprendront pas, ce qui est essentiel pour une taille efficace.

La taille ne doit jamais être une punition pour l’arbre, même s’il paraît mal en point. Au contraire, c’est un geste d’accompagnement. Je taille pour redonner de l’énergie à l’olivier, pas pour le contraindre. Voici comment je procède.

Je choisis une journée douce, au printemps de préférence, quand les températures se stabilisent. J’utilise un sécateur bien propre (ça évite de propager des maladies) et je taille en plusieurs temps :

Je ne taille jamais plus d’un tiers du volume total de l’arbre. L’idée, c’est d’encourager la repousse, pas de repartir à zéro.

Une fois la taille terminée, il est important d’accompagner l’olivier dans sa reprise. Même s’il est rustique, un olivier affaibli a besoin de soins particuliers.

Je commence par un arrosage modéré si la terre est sèche. Pas de surdosage : un excès d’eau peut nuire davantage qu’un léger manque. Ensuite, je paille au pied, pour conserver l’humidité et protéger les racines des variations de température. Enfin, j’ajoute un peu de compost ou d’engrais organique, riche en potassium, pour stimuler la croissance sans brûler les jeunes racines.

Je continue d’observer les nouvelles feuilles ou bourgeons. C’est souvent après quelques semaines qu’apparaît le vrai renouveau, preuve que l’arbre a bien encaissé le choc.

Il m’est déjà arrivé de vouloir trop bien faire, et je sais à quel point certaines erreurs peuvent coûter cher. Parmi les pièges à éviter :

En jardinage, la patience fait souvent plus que l’action précipitée.

Tailler un olivier qui a perdu ses feuilles, ce n’est pas une mission désespérée. Bien au contraire ! Avec un peu d’observation, quelques gestes bien pensés, et beaucoup de douceur, on peut redonner vie à un arbre qui semblait condamné.

Je l’ai vécu, et je sais qu’il est toujours touchant de voir les premières pousses réapparaître là où l’on ne voyait plus rien. C’est une belle leçon de résilience, et un vrai plaisir de jardinier 🌿