Eau de piscine verte : les remèdes de grand-mère qui marchent vraiment

Il n’y a rien de plus rageant qu’une piscine devenue verte en plein été. L’eau est trouble, les parois glissantes… et l’envie de plonger disparaît aussitôt. C’est exactement ce qui m’est arrivé l’an dernier, et j’ai voulu comprendre ce qui se passait — et surtout comment corriger le problème sans sortir tout l’arsenal chimique.

J’ai donc creusé un peu partout, des blogs jardinage aux forums de passionnés, en passant par les bonnes vieilles astuces transmises par nos grands-parents. Et croyez-moi, il y a bien des remèdes naturels, simples et efficaces pour venir à bout des algues sans se ruiner ni polluer.

Le coupable principal, c’est l’algue. Invisible au départ, elle prolifère à toute vitesse dès qu’elle trouve un environnement propice : de la chaleur, un taux de chlore trop bas, un pH instable ou un filtre qui tourne trop peu. En quelques jours, l’eau cristalline se transforme en bouillon verdâtre.

Dans mon cas, une période de forte chaleur avait fait grimper la température de l’eau, et j’avais négligé le nettoyage pendant une semaine. Résultat : algues à gogo. Le tout sans que je m’en rende compte tout de suite, puisque le fond n’était pas encore totalement coloré.

Plutôt que de courir acheter un traitement “choc”, j’ai voulu d’abord essayer les solutions les plus simples, celles que beaucoup appellent « remèdes de grand-mère ». Et certaines m’ont vraiment étonnée.

J’ai commencé par nettoyer à fond le bassin : parois, fond, skimmers, rien n’a été oublié. Ensuite, j’ai corrigé le pH avec un peu de bicarbonate de soude. Une fois ce paramètre stabilisé (j’ai visé 7,4), l’action du chlore est redevenue efficace. J’ai également testé une petite dose de vinaigre blanc, dilué dans un seau et versé directement dans la piscine, pour éliminer certains résidus organiques et aider à clarifier l’eau.

Le plus étonnant, c’est qu’en laissant tourner la filtration en continu pendant 48 heures, et en maintenant ce rythme pendant trois jours, l’eau a progressivement repris sa teinte d’origine. Pas besoin de vider la piscine, ni de surcharge de produits chimiques.

Ce que j’ai retenu de cette expérience, c’est que la piscine verte n’est pas une fatalité. Mais il faut réagir dès les premiers signes : une eau un peu trouble, une odeur bizarre, des parois légèrement gluantes…

La clé, c’est la régularité dans l’entretien. Vérifier les paramètres de l’eau chaque semaine, nettoyer régulièrement les parois, passer l’épuisette après les orages ou les jours de vent, et ne pas oublier de rincer les filtres.

Les remèdes naturels sont précieux, mais ils demandent un minimum d’attention. Si on agit trop tard, il devient plus difficile de rattraper l’eau sans recourir à un traitement chimique, même léger.

Un pisciniste m’a donné un conseil que je garde toujours en tête : la durée de filtration quotidienne doit être égale à la moitié de la température de l’eau. Si votre piscine est à 28°C, laissez tourner le système au moins 14 heures par jour. Et en période de forte chaleur, mieux vaut la faire fonctionner en continu.

C’est un réflexe que je n’avais pas au début. Je pensais que quelques heures suffisaient, mais en réalité, une filtration trop courte permet aux algues de se développer sans frein.

Depuis que j’applique ce principe, combiné à quelques gestes simples, je n’ai plus eu de piscine verte. Et quand je pars quelques jours, je prévois un programme automatique pour garder une eau en mouvement.

Je ne dis pas qu’il faut bannir les produits chimiques à tout prix, mais parfois, une approche plus douce suffit. En associant un bon nettoyage, des ajustements naturels comme le bicarbonate ou le vinaigre blanc, et une filtration prolongée, j’ai réussi à récupérer une piscine propre sans agresser l’eau ni la peau.

Et le meilleur dans tout ça ? C’est économique, écologique et plutôt gratifiant. Il suffit de prendre le temps d’agir avec méthode, et de ne pas céder à la panique au premier signe de trouble.