exemple de plancher en bois

 OSB 18 ou 22 mm pour un plancher : comment je fais le bon choix

Quand j’ai commencé à m’intéresser aux travaux de plancher, une question revenait sans cesse : faut-il choisir de l’OSB en 18 mm ou en 22 mm ? Au début, je pensais que tout se jouait sur la solidité générale. Mais en creusant un peu, j’ai compris que le vrai critère, c’est l’entraxe des solives et l’usage prévu. On peut vite sous-dimensionner sans s’en rendre compte, ou au contraire surévaluer inutilement.

Je vous explique ici comment je m’y prends pour choisir la bonne épaisseur d’OSB selon les cas, avec quelques astuces pour éviter les erreurs de débutant.

Le choix entre OSB 18 mm et 22 mm dépend surtout de l’entraxe des solives et du type de pièce (usage léger ou intensif).
Le 18 mm est suffisant pour les petites pièces à entraxe resserré, sans charge importante.
Le 22 mm offre une meilleure rigidité et convient aux pièces de vie, planchers chauffants ou entraxes de 60 cm.
Respecter les normes DTU est essentiel : OSB 3, pose perpendiculaire aux solives, fixation tous les 30 cm, jeu de dilatation.
Mieux vaut surdimensionner que regretter : le 22 mm évite les fléchissements, grincements et déformations à long terme.

Les panneaux OSB (Oriented Strand Board) sont très utilisés en construction et en rénovation. Ce sont des plaques de copeaux orientés compressés avec une résine, qui offrent une bonne résistance mécanique, pour un poids raisonnable. Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que quelques millimètres peuvent faire toute la différence en plancher.

Le 18 mm est plus léger, plus économique, et facile à manipuler. Il convient dans certains cas… mais pas tous. Le 22 mm, plus épais, est aussi bien plus rigide, ce qui le rend adapté à des entraxes plus larges, ou à des charges plus importantes.

📐 L’entraxe des solives, un détail qui change tout

C’est vraiment là que tout se joue. L’entraxe, c’est la distance entre deux solives (ou lambourdes) sur lesquelles repose le panneau. Plus il est large, plus le panneau doit être épais pour ne pas fléchir sous le poids.

Sur une structure avec des solives espacées de 40 cm, l’OSB 18 mm est généralement suffisant, notamment pour un usage classique (chambre, grenier isolé, pièces de vie sans contraintes particulières). En revanche, dès qu’on passe à un entraxe de 50 ou 60 cm, le 18 mm commence à montrer ses limites, surtout avec des meubles lourds ou un passage fréquent.

C’est pourquoi, dans la grande majorité des cas, je préfère sécuriser avec du 22 mm. C’est un choix qui offre plus de tranquillité, et qui respecte les recommandations du DTU 51.3 sur les planchers bois. Ce texte précise notamment que pour un entraxe de 500 à 600 mm, le panneau doit faire au moins 22 mm d’épaisseur, et être de classe OSB 3 minimum.

🛠️ Comment je choisis selon la configuration du chantier

Voici une des deux listes à puces, bien ciblée sur les cas concrets :

En rénovation, si le plancher repose sur des solives anciennes bien serrées (entraxe de 40 cm ou moins) : je peux opter pour du 18 mm, à condition que la pièce ne supporte pas de charges lourdes.
En neuf, ou pour une pièce de vie principale (salon, cuisine, chambre), ou dès qu’il y a du carrelage, un parquet massif, ou un plancher chauffant : je privilégie systématiquement le 22 mm, même si l’entraxe est réduit.

Ce petit surcoût à l’achat est largement rentabilisé en confort (pas de grincements, de souplesse sous les pas, ni de mauvaise surprise à long terme).

⚖️ Avantages comparés des deux épaisseurs

Et la deuxième liste à puces, ici sous forme synthétique :

OSB 18 mm : plus économique, plus facile à poser seul, suffisant pour petites pièces ou aménagements secondaires.
OSB 22 mm : meilleure rigidité, parfaite stabilité pour revêtements collés ou pièces intensivement utilisées, respect des normes pour entraxes larges.

🧰 Ce que je vérifie toujours avant de poser

Il ne suffit pas de choisir le bon panneau, encore faut-il bien le poser. Je m’assure toujours que :

Les panneaux sont posés perpendiculairement aux solives
Les joints sont décalés d’une rangée à l’autre, un peu comme pour du carrelage
Je laisse un jeu de dilatation d’environ 5 mm en périphérie
Je visse tous les 30 cm, et non pas seulement sur les bords
Si l’OSB est destiné à recevoir un revêtement, je m’assure que la surface est bien plane et propre

Et bien sûr, je travaille toujours avec de l’OSB 3, adapté à un usage structurel intérieur avec faible humidité (comme exigé par les normes).

💡 Mon avis perso après plusieurs poses

J’ai utilisé les deux épaisseurs selon les projets, et honnêtement, le 22 mm m’a toujours rassuré. Il évite les bruits de craquement à long terme, et surtout les mauvaises surprises quand un meuble lourd vient s’installer ou quand on change d’avis sur le revêtement de sol.

Ce n’est pas qu’une question de confort : un plancher trop souple, c’est aussi un risque de fissures dans un carrelage, de dalles qui se décollent ou de lames de parquet qui travaillent. Et réparer après coup est toujours plus compliqué qu’anticiper.

✅ En résumé : je choisis comment ?

Le 18 mm, je l’utilise avec précaution : petites pièces, entraxe serré, pas de charge lourde. Pour tout le reste, le 22 mm est pour moi la meilleure option. C’est un gage de solidité, de silence au pas, et de durabilité. Et sur un chantier, c’est toujours agréable d’avoir cette petite sensation de robustesse sous les pieds, qu’on ne retrouve pas avec du 18 mm trop juste.

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