Les travaux en copropriété peuvent répondre à plusieurs objectifs. Habituellement, il s’agit de rénovations pour l’énergie, pour l’amélioration du confort ou pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Jugés trop onéreux par 75 % des copropriétaires, ces projets sont souvent refusés lors des assemblées générales (AG). Or, il existe différentes aides pour réduire ou pour financer totalement les travaux.
Parmi elles, il y a : la prime CEE (certificats d’économies d’énergie), MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro et les aides de l’ANAH (Agence nationale de l’Habitat).
Bien sûr, tout cela se fait sous la supervision d’un bon syndic. Celui-ci vous assistera pour bénéficier de l’aide adaptée à votre copropriété.
Une aide financière demandée par le syndic
Pour commencer, vous devez en savoir plus sur le syndic de copropriété. Ensuite, il faudra comparer les syndics, car il s’agit de votre représentant légal auprès des commanditaires.
Il aura, entre autres, pour mission de souscrire à une assurance de copropriété qui, sans elle, il est impossible de bénéficier d’une aide. Il sera aussi en charge de constituer les dossiers utiles à la demande d’aide financière du syndicat de copropriété. Pour ne pas vous tromper dans votre choix, basez-vous sur les expériences des candidats. Vous pourrez même opter pour un syndic appartenant à un groupement professionnel.
Une fois le syndic engagé, vous pourrez faire appel à un expert en réhabilitation. Ce dernier se chargera de la gestion des travaux, de l’administration et du suivi du chantier.
Outre les parties privatives, seuls les travaux validés lors des AG sont entrepris. Cependant, dans certains cas, les pouvoirs du syndic prennent le dessus. Concrètement, il peut décider de faire des travaux sans accord préalable. Toutefois, sa décision doit être motivée par un risque de préjudice imminent.
Quelles sont ces aides et comment en bénéficier ?
Les syndicats de copropriété ont plusieurs droits et obligations. Ils doivent notamment entretenir régulièrement l’immeuble. Néanmoins, 50 % d’entre eux ne prévoient pas de travaux. Au final, l’absence de travaux détériore les infrastructures. La valeur du bien s’en trouve alors dévaluée.
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Pour profiter de cette prime, le syndicat peut s’adresser directement à un fournisseur d’énergie. Les travaux doivent faire partie d’une liste établie par le ministère de la Transition écologique. Cela concerne entre autres l’isolation des combles ou des vannes, le calorifugeage, etc. Ces opérations peuvent être recouvrées à 100 %.
MaPrimeRénov’
Cette aide concerne des travaux d’isolation, de ventilation ou de changement de mode de chauffage. Elle peut être collective (versée au syndicat) ou individuelle (versée à un propriétaire occupant). Pour être éligibles, les occupants doivent être propriétaires ou locataires depuis plus de 2 ans. En outre, le lot est utilisé en tant que résidence principale. Il faut aussi faire appel à une AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage) et être certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) pour le contrôle. Le financement peut aller jusqu’à 3 750 € par logement.
L’éco-prêt à taux zéro / éco-PTZ collectif
C’est un prêt collectif à souscrire par le syndicat de copropriétaires pour le compte de l’ensemble des copropriétaires. L’aide n’est accessible qu’aux propriétaires utilisant leur logement comme résidence principale. Comme précédemment, vous aurez recours à l’AMO et la certification RGE. Le prêt peut atteindre 30 000 €, avec une durée de remboursement de 15 ans maximum.
Les aides de l’ANAH
En lien avec MaPrimeRénov’, les copropriétés fragiles peuvent bénéficier d’un abonnement pour financer leurs travaux. Pour cela, la copropriété doit être située dans un quartier concerné par le NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain). Celui-ci est une suite du projet d’aide de l’ANAH, appelé « Habiter Mieux Copropriété ». Pour rappel, il proposait jusqu’à 25 % du montant total des travaux, avec un plafond de 5 250 € par logement.
L’ANAH propose aussi des aides pour les copropriétés dégradées, avec plus de 8 % de charges impayés. Vous bénéficierez jusqu’à 35 % des dépenses dans la limite de 52 500 € d’aide par bâtiment.
Les travaux visent à améliorer la qualité de vie des occupants et à sécuriser les lieux. Outre ces 4 aides évoquées, il existe les aides d’Action Logement et de l’Assurance retraite, des prêts, des primes et subventions. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il faudra surtout un bon syndic. Par la suite, vous pourrez même recruter des experts si certaines opérations deviennent trop techniques.